« Comment traiter les faits religieux en entreprise? », tel est le thème du déjeuner du 23 mars 2016.

A l’encontre de l’idée que le mal-être au travail ne serait qu’une fatalité, est-il possible de prendre au sérieux les aspirations profondes dont il est l’envers ? C’est ce que permet la confrontation des réalités du management à la pensée de Paul Ricœur dans ses dimensions anthropologique, éthique et politique.

En s’attachant à porter un autre regard sur les personnes, les enjeux et les situations, on peut alors discerner de nouvelles marges de manœuvres. Elles concernent moins le contenu des décisions que les choix qui s’offrent entre plusieurs manières de faire. Un parcours s’ébauche, qui débute par la notion d’autorité, sous le signe d’un agir qui accompagne et propose, au lieu de surplomber et d’imposer. En privilégiant la recherche du consentement, le management peut libérer les ressources d’efficience suscitées par la reconnaissance. C’est à la condition d’être attentif au bon usage de la volonté, à la dimension du don, à la temporalité de l’action et au rôle décisif de l’imagination.

Notre  invité : Pierre Olivier MONTEIL, formateur et consultant, Docteur en philosophie politique (EHESS), Pierre-Olivier Monteil est chercheur associé au Fonds Ricœur et enseignant en éthique appliquée à HEC, à l’Université Paris-Dauphine et à l’Espace de réflexion éthique de la région Ile-de-France.

Ouvrages récents : Abécédaire du bien commun (Editions des îlots de résistance, 2012), Ricœur politique (Presses universitaires de Rennes, 2013), Reprendre confiance (Editions François Bourin, 2014).

Dernière parution, le 24 mars 2016): Ethique et philosophie du management (chez Erès).